BOSCO MWEHU : ‘‘L’UFC DOIT CONTINUER A SENSIBILISER AUSSI BIEN LES JOUEURS QUE LES DIRIGEANTS’’
A quelques semaines du début du championnat, votre rédaction est allée à la rencontre du président de la LINAFOOT Bosco Mwehu, question d’avoir les échos sur les préparatifs du championnat.
ufc.divisionafrica.org: Une avancée significative a été obtenue. Le gouvernement a accepté de prendre en charge les frais de transport des équipes. Comment vous y êtes parvenu ?
Bosco Mwehu : Cette question revient en primeur au ministre des Sports et Loisirs. C’est lui qui a défendu et ficeler le dossier et le Chef de l’Etat a accédé à sa requête. C’est une décision que nous avons accueillie très favorablement considérant que c’est l’une de nos difficultés majeures, qu’il s’agisse du déplacement des équipes et des officiels. Le ministre est depuis longtemps dans les mouvements sportifs. Il connait ce problème à cœur. Le Congo a encore beaucoup de problèmes à résoudre : les routes, le chemin de fer, des compagnies d’aviation. Il faut apprécier cette décision à sa juste valeur. C’est la toute première fois qu’un président de la République prenne une telle décision en cette période de la Covid. Cela montre que le Chef de l’Etat s’intéresse au football, bravo à lui et au ministre.
Dans quels autres domaines aimeriez-vous que l’Etat intervienne ?
Pour rappel, nous organisons le championnat pour le compte de la FECOFA. En tant qu’ASBL, nous ne voulons pas que l’Etat prenne en charge la totalité de nos problèmes. Nous souhaitons plutôt que l’Etat mette un cadre propice qui permettra aux éventuels sports de venir tant pour la LINAFOOT que pour des clubs. Toutefois, l’aide de l’Etat est toujours la bienvenue.
Avez-vous plaidé pour la construction et la réhabilitation des infrastructures ?
Les infrastructures sont l’apanage du gouvernement. En dehors du stade Mazembe, les autres stades appartiennent à l’Etat. Le gouvernement devrait évaluer, inspecter chaque année les différentes infrastructures. L’idéal serait d’avoir dans chacun des 26 provinces, un stade qui réponde aux normes à l’instar du stade TP Mazembe. Avec une bonne planification, on peut disposer des stades répondant aux standards notamment des garanties sécuritaires. A ma connaissance, le président Constant Omari a déjà présenté un projet dans ce sens.
Le championnat débute le 4 octobre, toutes les batteries sont-elles en marche ?
En termes de volonté, d’intention, nous sommes prêts. L’Etat vient de nous donner un coup de pouce (prise en charge des frais de transport), mais il existe un grand inconnu : la gestion de la Covid-19, personne ne s’y attendait. Comme l’Etat a exigé que les matchs se jouent à huis clos, nous devons savoir comment gérer cette situation. C’est pourquoi, il faut se mettre ensemble avec l’équipe de la Riposte pour réfléchir. Chaque fois qu’il y a match, nous devons avoir un dispositif de protection. Une commission ad hoc a été mise en place, elle se chargera de produire un guide de protocole sanitaire.
Qu’en est-il des matchs à huis clos ?
Le huis clos requiert un budget conséquent notamment avoir des thermoflashs partout. La décision du gouvernement est responsable. Dans une mégalopole où les gens ne croient pas à l’existence de la maladie, il faut d’abord interdire puis discipliner au fur et à mesure. Jouons au foot tout en se protégeant. Voyons d’abord les trois premières journées et peut-être que l’Etat reverra sa décision.
Quelles leçons tirez-vous du championnat passé ?
En organisant le championnat, il faut que tous les clubs aient le même nombre de matchs. Un goût d’inachevé est resté en ce qui concerne l’édition passée du championnat. Le championnat était très disputé. Il faut être prêt, prévenir en termes de réglementation, de gestion. Ne vous inquiétez pas, nous avons été suffisamment enseignés, cette fois-ci, les choses iront mieux.
Les équipes se réservent de donner les copies des contrats aux joueurs. Par conséquent, les jouent vont dans d’autres clubs sans aviser les dirigeants des clubs. Quelles mesures avez-vous pris pour enrayer ce phénomène ?
Vous aurez à lire le règlement du championnat. Nous avons exigé aux clubs de nous transmettre les copies des contrats des joueurs, du staff technique et médical. C’est une obligation, nous allons y veiller personnellement. Il faut que les parties contractantes aient chacune une copie de manière à comprendre les droits et les obligations de chacun.
Comment la LINAFOOT, peut-elle aider l’UFC pour que les joueurs aient leurs copies des contrats ?
Le contrat est une convention entre deux parties. Il faut que chaque contractant sache ses droits et obligations. Le problème se situe au niveau des joueurs. Le joueur peut refuser de jouer si on refuse délibérément de lui donner la copie de son contrat. En cas de refus, le joueur peut prendre un avocat. C’est un problème juridique simplement. L’UFC doit continuer à sensibiliser aussi bien les joueurs que les dirigeants. Si nous avons des copies, on peut faire facilement le suivi.
La saison prochaine, on en sera à la 3ème édition de la Ligue 2, comment avez-vous trouvé le niveau du championnat passé ?
Le président Constant Omari est le géniteur de la Ligue 2, c’est fantastique comme une idée, c’est un génie. Quand on quitte le championnat provincial pour la LINAFOOT, il y avait un grand écart en termes technique, moral et psychologique. Actuellement, ce décalage tend à se réduire. Le niveau technique est impeccable avec des équipes comme FC MK, TS Malekesa, CS Makiso,… Ce qui manque, c’est le sponsor et la visibilité. C’est une idée géniale, c’est à nous de perpétuer cette Ligue 2 et de l’améliorer. L’objectif, c’est de faire un championnat direct comme la Ligue I.