RDC : LA FONDATION BANAZOLA OFFRE UN AVENIR MEILLEUR AUX ENFANTS DÉFAVORISÉS (SUITE et FIN).
Distel Zola (34 ans) vient de mettre fin à sa carrière pour se concentrer sur la Fondation Banazola, créée d’un commun accord avec sa femme, Lorraine Lemaire, question d’offrir un avenir meilleur aux enfants congolais issus de milieux défavorisés.
L’ancien Léopard de la RDC a rejoint le Programme alimentaire mondial des Nations Unies en mai dernier afin de promouvoir une meilleure nutrition dans le pays. Distel Zola a révélé : la synergie de nos histoires nous a poussés à créer Banazola en 2021. A en croire l’ancien international de la RDC, l’idée de la fondation a également été renforcée quand il a joué à Kinshasa, la capitale de la RDC, et qu’il a vu de ses propres yeux les jeunes dans la rue qui vivaient dans la pauvreté.
Le football m’a fait un cadeau. En fait, il m’a fait beaucoup de cadeaux. Un de mes enfants est né aux États-Unis. Quand j’étais jeune, je n’aurais jamais pu, ne serait-ce qu’imaginer qu’un de mes enfants naitrait en Amérique. Je dois tout cela au football. Toutes les opportunités que j’ai eues, je les dois au football. Avec Banazola, j’ai le désir de redonner à ma communauté et d’offrir aux jeunes les opportunités qu’ils méritent, en leur donnant des outils qui leur permettront de s’épanouir et de tirer le meilleur parti de leur vie.
Peut-être qu’un jour, ils deviendront une superstar, ou simplement une personne normale. Peu importe, tant qu’ils sont heureux. J’espère de tout cœur que Banazola se développera encore et encore, et pourquoi pas, qu’elle deviendra une énorme ONG qui continuera d’exister même lorsque Lorraine et moi-même ne serons plus là. Nous avons déjà aidé plus de 500 enfants. Ce n’est pas toujours facile, puisque nous sommes tributaires des dons. Quand je jouais aux États-Unis, les choses étaient plus simples, les Américains ayant cette mentalité de redonner à la communauté. Maintenant que je suis de retour en France, tout est plus compliqué. D’autres joueurs pourraient peut-être s’impliquer, pourquoi pas par le biais des syndicats de joueurs.
Les syndicats ont un rôle très important à jouer pour chaque footballeur. Lorsque je jouais aux États-Unis, j’ai été impliqué dans un différend avec un agent qui me représentait, ainsi qu’avec l’entraîneur de mon club, jusqu’au point où l’entraîneur ne voulait plus de moi dans son équipe. J’ai parlé au syndicat (le syndicat français des joueurs professionnels) et ils m’ont été d’une grande aide pour gérer cette situation. Il est difficile de se battre contre son club et son entraîneur. Mais quand vous avez raison, vous n’aspirez qu’à la paix, et le syndicat a su m’aider.