LA FIFPRO ET SES 72 SYNDICATS AFFILIES REAFFIRMENT LEUR ENGAGEMENT INDEFECTIBLE EN FAVEUR DES DROITS SOCIAUX, HUMAINS ET DU TRVAIL DES FOOTBALLEURS

Lors de la réunion extraordinaire tenue le 25 juillet dernier à Amsterdam, aux Pays-Bas, et à laquelle ont participé 58 syndicats de footballeurs professionnels du monde entier, la FIFPRO exprime sa préoccupation croissante quant à la manière dont la FIFA gère le football au niveau mondial.
Dans le même temps, elle réaffirme son engagement à garantir les droits et la dignité professionnelle des footballeurs et footballeuses, droits qui sont aujourd'hui gravement bafoués par les politiques commerciales imposées par son système autocratique de gouvernance. La saturation du calendrier, le manque de repos physique et mental, les conditions de jeu extrêmes, l'absence de dialogue et le peu de respect pour les droits sociaux des footballeurs sont malheureusement devenus les piliers du modèle économique de la FIFA.
Un modèle qui met en danger la santé des joueurs et marginalise ceux qui sont au cœur du spectacle. En tant qu'organisation syndicale internationale, nous affirmons fermement qu'il ne peut être question d'une nouvelle ère du football si les inégalités et les abus structurels qui le traversent ne sont pas d'abord traités. Il ne peut y avoir de spectacle légitime s'il est construit sur l'épuisement, l'exclusion et la maltraitance.
La FIFPRO constate avec inquiétude que la FIFA a choisi d'ignorer et de passer sous silence les problèmes réels auxquels sont confrontés les footballeurs dans différentes parties du monde. Il est inacceptable qu'un organisme qui prétend être un leader mondial ignore les besoins les plus élémentaires des joueurs et des joueuses. La récente célébration de la Coupe du monde des clubs par le président Infantino, qui s'est déroulée dans des conditions extrêmes et défavorables pour tout être humain, illustre bien ce décalage et reflète un manque inquiétant de sensibilité à l'égard des droits humains, même lorsqu'il s'agit de sportifs de haut niveau.
De même, l'annonce triomphaliste récente concernant la vente prévue de six millions de billets pour la prochaine Coupe du monde met à nouveau l'accent exclusivement sur les indicateurs économiques, ignorant complètement les misères structurelles qui affectent l'écosystème mondial du football.
La FIFA sait-elle combien gagne un footballeur en Afrique ? Savez-vous que dans de nombreuses régions du monde, il est courant que les salaires ne soient pas versés pendant plusieurs semaines ? La FIFPRO ne s'oppose pas à la croissance économique ni au développement commercial du football. Au contraire, elle exige que cette croissance se fasse dans le respect des principes d'équité, de respect et de responsabilité envers ceux qui font vivre ce sport grâce à leur talent et à leurs efforts : les footballeurs.
Aujourd'hui plus que jamais, la FIFPRO et ses 72 syndicats affiliés réaffirment leur engagement indéfectible en faveur de la défense des droits sociaux, humains et du travail des footballeurs. Nous continuerons à dénoncer les abus et à exiger des conditions justes, dignes et durables. Le football a besoin de dirigeants responsables, pas d'empereurs. Il a besoin de moins de monologues autocratiques et de plus de dialogue pluraliste, authentique et transparent.
Présents : Angleterre, Angola, Argentine, Australie, Autriche, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chypre, Colombie, Costa Rica, Croatie, Égypte, Écosse, États-Unis, Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Honduras, Inde, Indonésie, Irlande, Irlande du Nord, Israël, Italie, Japon, Kenya, Lituanie, Macédoine du Nord, Malaisie, Malte, Monténégro, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouzbékistan, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Portugal, République de Corée, République démocratique du Congo, République tchèque, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Suède, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.
Adhérents : Afrique du Sud, Belgique, Bolivie, Botswana, Danemark, Hongrie, Islande, Maroc, Qatar, Slovénie, Zambie.