COREE DU SUD : LES JOUEURS NEGOCIENT LES PRIMES DE VICTOIRE POUR LES EQUIPES DE LA K LEAGUE 1 ET DE LA K LEAGUE 2

À la suite de la pandémie de Covid-19, alors que les équipes étaient en proie à des difficultés financières, la K League a imposé unilatéralement le plafond afin de réduire les coûts pour les équipes en décembre 2020.

Le plafond est toujours en place, mais sa nécessité semble avoir disparu. « Bien que nous comprenions les intentions derrière la mise en œuvre du plafond en raison des conséquences de Covid-19, nous pensons qu'il est maintenant nécessaire de reconsidérer la question », a déclaré le secrétaire général de la KPFA, Hoonki Kim. « Nous pensons que les clubs et les joueurs devraient être autorisés à négocier ces primes de manière autonome, tout en tenant compte des possibilités financières de leur club respectif ».

Le syndicat a récemment mené une enquête auprès de 520 joueurs des deux ligues et 100 % d'entre eux se sont prononcés en faveur de l'abolition du plafond. Actuellement, le plafond des primes de victoire en K League 1 et K League 2 est fixé à 1 000 000 KRW (environ 750 USD) et 500 000 KRW (375 USD) respectivement pour les joueurs et le personnel d'encadrement.

Fait remarquable, les joueurs de la K League 3 et de la K League 4 peuvent négocier de manière autonome leurs primes de victoire avec leur club. Dans le même temps, la K League sanctionne également les joueurs et le personnel de la K League 1 et de la K League 2 par des amendes pour avoir été suspendus après avoir reçu un trop grand nombre de cartons jaunes ou un carton rouge. L'amende minimale est de 700 000 KRW (525 USD) et l'amende maximale de 1 500 000 KRW (1 125 USD). Il convient de noter que les clubs peuvent également sanctionner les joueurs pour la même infraction, tandis que la commission disciplinaire de la K League peut également sanctionner les joueurs pour comportement inapproprié. L'une des conséquences de ce plafond est que les joueurs faiblement rémunérés ont des difficultés à s'en sortir ou à s'occuper de leur famille. Bien que le salaire minimum préconisé par la KPFA soit passé à 27 000 000 KRW (environ 20 000 USD) l'année dernière, il reste largement insuffisant au regard du coût de la vie actuelle en Corée, selon le syndicat.

Par conséquent, ces primes sont extrêmement importantes pour les joueurs à bas salaires, car elles peuvent considérablement augmenter leurs revenus lorsqu'ils reçoivent une prime plus élevée et qu'ils gagnent. Toutefois, en raison du plafond actuel, les joueurs ne peuvent augmenter leurs revenus que de manière marginale grâce aux primes de victoire, tandis que les amendes pourraient avoir un impact négatif important. L'international coréen Seung-woo Lee a expliqué la position des joueurs : « Pour les joueurs et le personnel à bas salaire, les primes à la victoire constituent une récompense importante. À mon avis, il serait plus approprié que les clubs et les joueurs négocient librement les conditions des primes à la victoire plutôt que d'imposer un plafond obligatoire ».

Lee, qui évolue aujourd'hui à Suwon après avoir passé cinq ans en Europe sous les couleurs du Barcelona B, du Hellas Verona, de Sint-Truiden et de Portimonense, a poursuivi : « Je ne connais aucun autre pays où les primes de victoire sont imposées unilatéralement et uniformément par la ligue. «Nous avons eu des discussions approfondies sur cette question au sein de la KPFA.

Pour les joueurs, les salaires et les primes sont essentiels non seulement pour la motivation financière mais aussi pour le moral. Le plafonnement des primes de victoire pouvant être considéré comme une question sensible, je demande instamment que l'on y réfléchisse attentivement. J'espère que cette question pourra être rendue publique afin de défendre les droits des joueurs ».