DOSSIER MANIKA : LA FECOFA APPELÉE À LA SAGESSE
Veut-on de nouveau exclure cette équipe de football la plus populaire du Lualaba de son droit de jouer la ligue 1 de la LINAFOOT comme lors de la dernière saison ? Personne n'a toujours pas compris la montée de Tshinkunku à la place de Manika qui a pourtant mérité sa place. Mais pour cette fois-ci, les Mbingwa sont résolus d'aller jusqu'au TAS, s'il le faut.
C'est ici le lieu d'alerter l'opinion sur un fait. Depuis 2020, la RDC qui était pourtant bien partie dans le classement de la FIFA ne gagne plus aucun titre: tant au niveau de l'équipe nationale que de ses clubs. La politisation de certaines décisions qu'on observe dans le chef des dirigeants sportifs ne servent pas nos intérêts. Continuer à violer le règlement général des sports pour servir certains intérêts politiques fait reculer sensiblement le football congolais. La politique doit laisser les dirigeants sportifs de décider librement, dans le strict respect du règlement général des sports.
Pour ce qui est du dossier Manika pour la saison sportive 2021-2022, doit-on rappeler ici le prescrit de l'article 224 du règlement général des sports qui dispose très clairement qu'un championnat se joue à la phase aller et la phase retour ? Et s'il doit s'arrêter à la phase aller pour des circonstances imprévisibles, toutes les équipes en haut comme en bas du classement doivent néanmoins jouer le même nombre de matches. C'est logique, raisonnable et cohérent. Mais quelle est la situation que certains laboratoires politiques envisageraient pour la victime Manika ? Au championnat de la Ligue 2 qui prend Manika, deux équipes sont inéquitablement en tête du championnat. FC Kasombo a disputé 11 matches et a fini à mi-parcours avec 24 points. Manika de son côté a fini (également à mi-parcours) avec 19 points pour 9 matches. La notion du prorata reconnu par le règlement général des sports pour départager les deux équipes donne à Kasombo 1,37 (soit 33/24) contre 1,42 pour Manika (soit 27/19). Tout compte fait, la montée de Manika en ligue 1 pour cette zone n'appelle à aucun débat.
Les autorités de la FECOFA sont appelées à résister devant toute ingérence des acteurs politiques. Manika leur fait confiance. Pour un dossier qui est du ressort de la LINAFOOT, pilotée par la FECOFA, les reports observés à deux reprises pour la tenue de l'assemblée générale compétente pour décider sur ce dossier laissent quelques questions sans réponses. De la pure provocation aux nombreux supporters de Manika qui, il faut le dire, continuent à croire à la sagesse de la FECOFA. Il ne faudrait pas que les bruits persistants des couloirs qui disent que Simba qui est reléguable en ligue 2 serait à la manœuvre pour acheter la place de Kasombo et disputer la ligue 1 de la LINAFOOT se confirment. Cela risque de troubler l'ordre public dans la ville de Kolwezi.
A en croire, Jeannot Bunda, Directeur de communication, pour finir, Manika, tout en réitérant sa confiance aux autorités sportives de la LINAFOOT et de la FECOFA, n'excluent pas la possibilité de saisir la CAF et le TAS. Heureusement que ces deux organes du football africain ne sont pas des institutions politiques de la République Démocratique du Congo. L'avenir du football congolais est en jeu.