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L’ASOJUPRO NÉGOCIE AVEC SUCCÈS UNE CONVENTION COLLECTIVE DE DROITS ET DEVOIRS POUR SON ÉQUIPE NATIONALE FÉMININE

Les instances
La raison ? Pour cette Coupe du monde, le syndicat a négocié avec succès une convention collective de droits et devoirs pour son équipe nationale féminine qui imitait celle déjà obtenue depuis 2014 pour l’équipe masculine. (Photo FIFPRO)‎

Bonne nouvelle pour le football costaricain, l’ASOJUPRO a négocié avec succès une convention collective pour son équipe nationale féminine qui sera l’égale de celle de son équipe masculine. 
 

Il s’agit là de l’un des rares accords de ce type existant dans le monde et le premier en Amérique latine. Selon le directeur général du syndicat costaricien, Steven Bryce, à la FIFPRO, il faut être prêt quand la fenêtre. Il convient de noter que le Costa Rica disputera pour la deuxième fois de son histoire une Coupe du monde féminine de la FIFA. La qualification de son équipe pour l’Australie/Nouvelle-Zélande 2023 a été vécue comme une véritable fête dans tous les domaines du football costaricien compte tenu de l’importance de l’exploit, mais elle a aussi été célébrée avec une fierté toute particulière au cœur de l’ASOJUPRO, le syndicat costaricien des joueurs.

La raison ? Pour cette Coupe du monde, le syndicat a négocié avec succès une convention collective de droits et devoirs pour son équipe nationale féminine qui imitait celle déjà obtenue depuis 2014 pour l’équipe masculine.

« En tant que Latino-Américains, nous jouons dans l’équipe nationale par amour pour notre pays », a déclaré Steven Bryce, directeur général de l’ASOJUPRO, à la FIFPRO. « Mais au cœur de cet amour, certains droits et certaines règles pouvaient être améliorés afin d’obtenir une convention qui serait l’égale de celle des hommes. Et c’est exactement là où nous en sommes arrivés grâce à cet accord. Les joueuses, le staff technique et la fédération se sont qualifiés, mais grâce à cet accord, nous nous sommes aussi associés à l’excellence. »

Bryce, qui, en tant que footballeur professionnel, a vu de ses propres yeux les particularités d’un processus de Coupe du monde en jouant en Corée/Japon 2002, a souligné : « Un environnement idéal, la tranquillité et des règles claires ont été créés pour atteindre les objectifs. » L’accord, signé en avril 2022 et qui est sans précédent pour un pays d’Amérique latine, définit des dotations, des indemnités journalières, des conditions de déplacement et d’autres besoins de base pour les footballeuses. Le tout en copiant le modèle utilisé pour l’équipe nationale masculine. En ce qui concerne les dotations, nous sommes parvenus à obtenir le même pourcentage proportionnel que celui perçu par les hommes sur les revenus que la FIFA verse à la Fédération costaricaine de football pour sa participation au tournoi. Il y a quelques semaines, la FIFA a promis une enveloppe de 152 millions de dollars pour la Coupe du monde féminine 2023, une étape importante pour le football féminin dans laquelle la FIFPRO, ses syndicats membres et plus de 150 footballeuses issues de 25 équipes nationales ont eu une participation très active. Parvenir à un accord tel que celui conclu par l’ASOJUPRO et les footballeuses avec leur fédération n’est pas tâche aisée. « Les joueuses de l’équipe nationale du Costa Rica ne sont pas employées par la Fédération. Sur le continent, seuls les États-Unis s’appuient sur un tel modèle », déclare Bryce.

Tout a commencé au milieu des pourparlers entre le syndicat et les footballeuses qui jouent dans le pays. « Dans le cadre de nos plans à moyen terme, nous organisions déjà des réunions avec un groupe de joueuses afin de parler de leurs besoins, de préparer l’avenir et de les écouter pour connaître leur réalité. Et c’est ainsi qu’au cours d’une de ces réunions, le sujet de l’équipe nationale a été abordé. Il s’agissait d’une idée commune. » Voilà comment a commencé un processus dans lequel « l’union et la confiance mutuelle » entre le syndicat et les footballeuses ont joué un rôle crucial dans cette réussite. De même que la préparation pour mener à bien les pourparlers. « Nous sommes partis de zéro ! Chaque point était une négociation, une explication », révèle Bryce. « Nous avons suivi des formations et un plan d’étude de négociation complet. Quand on est préparé comme nous l’étions, les négociations vont bon train, les marges s’agrandissent et se rétrécissent, ça non, mais ça oui.

Des droits ont été acquis, de même que de nombreuses réalisations au regard des objectifs. C’est ainsi que l’encadrement est amené à voir que les joueuses souhaitent obtenir des résultats, et que pour cette raison, elles méritent une rémunération. » Le directeur général comprend l’accord comme « un excellent exemple de maturité du travail et un appel à tous les pays à imiter le Costa Rica. » « Ce n’est pas à nous de dire [aux autres syndicats] qu’il s’agit là du béaba, mais je pense que certains points importants ont offert cette magnifique opportunité à l’équipe nationale féminine : d’abord, compter sur les joueuses et sur un plan stratégique, connaître le cap et les délais, et être proactif et non réactif. Et être prêts administrativement parlant, car lorsque l’opportunité se présente, la fenêtre s’ouvre et il faut être mûrs et armés pour négocier. »

Le Costa Rica, qui pour l’instant ne compte qu’une seule participation à la Coupe du monde, en 2015 au Canada, rejoindra le groupe C de la prochaine Coupe du monde féminine aux côtés de l’Espagne, du Japon et de la Zambie.

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