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PROGESSION DU FOOTBALL FEMININ EN AFRIQUE !

Les instances

Depuis 2023, la CAF soutient financièrement ses Associations Membres pour mettre en place ces initiatives. (Photo CAF)‎

La sélectionneuse sud-africaine Dr Desiree Ellis, championne d’Afrique en titre, et Barbra Banda, élue meilleure joueuse africaine 2024 par la CAF, ont exprimé leur admiration pour les initiatives mises en place par la Confédération Africaine de Football (CAF) en faveur du football féminin sur le continent.
 

Selon le site officiel de la CAF, Dr Ellis, quadruple lauréate du prix de l’Entraîneure de l’année de la CAF, s’est d’abord illustrée comme joueuse internationale avant de se consacrer au coaching. Forte de plus de trois décennies d’expérience, elle observe une évolution majeure dans la formation des entraîneures. « Les avancées sont considérables », souligne-t-elle. « Autrefois, les formations étaient rares et les opportunités limitées. Aujourd’hui, la CAF organise des sessions spécifiques pour les femmes, avec des formations pour instructrices et des stages de perfectionnement accessibles dans plusieurs pays. » Depuis 2023, la CAF soutient financièrement ses Associations Membres pour mettre en place ces initiatives. À ce jour, 18 pays ont bénéficié du programme, aboutissant à 21 formations, permettant aux entraîneures d’acquérir de précieuses compétences et qualifications.

Grâce à ces efforts, le nombre d’entraîneures diplômées ne cesse de croître. Depuis 2022, 590 entraîneures ont été certifiées par la CAF, dont 498 avec la Licence C et 92 avec la Licence B. L’impact de ces initiatives se reflète sur la qualité du jeu. Les écarts entre les nations se réduisent, et les qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations Féminine CAF TotalEnergies 2024 en témoignent. « Un quart des équipes présentes en 2022 ne seront pas là cette année », explique Ellis. « L’Algérie, la Tanzanie, le Mali et le Ghana ont réussi à se qualifier, tandis que des habituées comme le Cameroun, finaliste à trois reprises, n’y seront pas. Cela démontre à quel point la compétition est devenue relevée. »

La progression se mesure aussi en chiffres : 39 équipes ont pris part aux éliminatoires de la CAN Féminine 2024, contre 24 en 2018. Ellis met également en avant le rôle de la Ligue des Champions Féminine de la CAF, instaurée en 2021, qui a permis à de nouvelles équipes d’émerger. « Le niveau augmente chaque année », note-t-elle. « Pour rester compétitifs, il est impératif de suivre cette dynamique. » Elle rappelle également les performances remarquées des équipes africaines lors de la dernière Coupe du Monde Féminine de la FIFA, confirmant le potentiel du football féminin africain sur la scène internationale. Barbra Banda : « L’Afrique regorge de talents » Barbra Banda, capitaine de la Zambie et figure de proue du football féminin africain, salue également les avancées réalisées. « La CAF investit beaucoup dans le football féminin, et cela porte ses fruits », affirme-t-elle. « Il est essentiel de poursuivre ces efforts pour assurer un développement durable de la discipline.

Aujourd’hui, le football féminin africain est mieux reconnu et suscite un intérêt croissant du public. » Banda se réjouit de voir des joueuses du Malawi, d’Afrique du Sud, du Nigeria, du Maroc, du Ghana et de Tanzanie briller sur la scène internationale. « Nous assistons à une montée en puissance. Les matchs sont plus disputés, les records tombent, et les performances africaines attirent l’attention du monde entier. Il ne manque qu’un investissement encore plus soutenu pour franchir un cap supplémentaire. »

Pour accompagner cette dynamique, la CAF a augmenté les dotations financières de la CAN Féminine et de la Ligue des Champions Féminine. Elle a également lancé le Girls Integrated Football Tournament (GIFT), un projet pilote dédié aux jeunes joueuses de la CECAFA, afin d’offrir une exposition internationale aux talents émergents. Dr Ellis insiste sur la nécessité d’organiser davantage de compétitions : « Jusqu’à présent, les jeunes joueuses n’avaient que des tournois qualificatifs, souvent en aller-retour.

En cas de forfaits, certaines équipes n’avaient même pas l’opportunité de jouer. Multiplier les tournois leur permettrait de progresser plus rapidement. » Grâce à ces efforts conjugués, le football féminin africain continue de se structurer et de s’imposer comme une force montante sur la scène mondiale. Avec une génération talentueuse et des infrastructures en plein développement, l’avenir s’annonce prometteur.

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