FOOTBALL FÉMININ : LA VIOLATION DES RÈGLEMENTS INTERNATIONAUX DE TRANSFERT, DEVENUE MONNAIE COURANTE
Entre les deux Congo, la violation des règlements internationaux de transfert, est monnaie courante et un épineux et récurrent problème, surtout en ce qui concerne le football féminin. Évidemment, les dirigeants en sont gênés, dans la mesure où cette situation ne contribue en rien, l'essor et l'épanouissement des clubs congolais Plus encore, l'appel de ces joueuses, au statut des pigeons voyageurs clandestins, est rendu impossible, du fait de toute traçabilité sur leur évasion en catimini.
Dans chaque club de la République du Congo, on retrouve une ou deux joueuses en provenance de la RDC. Quel est votre avis sur les joueuses qui viennent de Kinshasa ?
Les Kinoises, ce sont des joueuses qui ont un peu l’esprit de jeu, vraiment elles ont une manière de jouer et elles savent jouer plus que les nôtres. C’est pourquoi, nous avons toujours tendance à aller vers les Kinoises de la RDC.
Et vous les obtenez comment, parce que c’est un transfert entre les deux fédérations ?
Personnellement, en tant que professionnel de football dame au Congo-Brazzaville, quand j’ai besoin des joueuses de la R.D.C, j’échange directement avec le président du club concerné. Tel que là, j’ai la joueuse de Mazembe mais jusque-là, elle n’a pas encore joué parce qu’on échange avec le Secrétaire de Mazembe pour la situer. Mais, la majorité de joueuses qui sortent de la R.D.C, elles viennent sans dossier, sans papier même pour traverser.
Face à ce problème, comment est-ce que vous réagissez parce qu’elles ne sont pas en ordre ?
C’est ça le comble, rien ne marche surtout ici au Congo, c’est laissez-faire, puisqu’on le voit. Tu peux voir une Kinoise venir, une kinoise qui arrive ici aujourd’hui, on la fait qualifier par un papier Congolais, elle devient Congolaise ; même le transfert pour changer la nationalité aujourd’hui et demain congolaise, ça ce sont des choses que moi je n’aime pas… Combien de joueuses venant de Kinshasa avez-vous dans votre équipe ? Nous avons au moins 7 Kinoises.
Comment les traitez-vous ?
Nous, dans notre équipe, la priorité, ce sont les étrangers. Parce qu’elles viennent de l’extérieur, elles n’ont pas des parents. Donc, toutes les Kinoises que nous avons, ont une maison, on loue pour elles une maison, elles sont une ou deux, et nous avons occupé un restaurant, elles viennent manger à tout moment et puis on nous signe une décharge.
Est-ce que ça vous plait, cette situation qui persiste ?
Oui, ça ne fait pas du bien puisque ça ne peut pas faire évoluer le football congolais. Une joueuse qui quitte Brazza, elle va à Kinshasa, elle joue ; et celle qui provient de Kinshasa, elle revient ici, elle joue. Or, selon la FIFA ou la CAF, une joueuse ne peut pas jouer une année au moins dans deux championnats différents. C’est ça le problème, comme ça le football ne peut aller de l’avant.
Donc vous condamnez les deux fédérations ?
Trop même, trop même, ça ne marche pas.