G. MUSETE: " LES JOUEURS BÉNÉFICIENT D’UNE PETITE PRIME POUR RÉSOUDRE QUELQUES PROBLÈMES’’
La phase retour du championnat retour de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (EPFKIN) a débuté lundi 24 janvier dernier. Au terme de la première manche, l’équipe de l’Inter Club Kalamu (ICK) a terminé en deuxième position dans le groupe A. Avant l’entame de la deuxième manche, le président du club Giscard Musete a accordé une interview exclusive à votre rédaction, une opportunité pour lui de présenter le bilan de sa chère équipe.
Ufcongo : pour une première expérience au championnat d’élite de Kinshasa, votre équipe a été exceptionnelle lors de la manche aller. Quel a été le secret?
Giscard Musete : je tiens d’abord à vous remercier chers amis journalistes de cette opportunité. Il faudra savoir que l’équipe d’ICK, est une jeune équipe qui goûte pour la première fois aux délices du championnat de l’EPFKIN, une nouvelle promue, mais les membres du staff dirigeants ne sont pas des novices dans le milieu du football. C’est une équipe qui a été créée depuis 2015 et, elle est composée des dirigeants outillés. Notre secret: nous avons bien préparé notre équipe pendant l’intersaison. Nous avons recouru à l’expertise de Chico Mukeba, un chevronné en la matière. En collaboration avec nos entraineurs, ils ont bien préparé les joueurs. C’est ce qui justifie notre place à l’issue de la première manche du championnat.
Quelles sont les difficultés rencontrées lors de la première manche du championnat ?
C’est une première pour nous, au début ça n’a pas été facile pour mes joueurs. Nous avons concédé 4 matchs nuls (Ndlr: les quatre premières journées de la manche aller), avec les habitués de l’EPFKIN, FC Système, FC Standard... L’entame était vraiment difficile pour les joueurs, tout a basculé, lorsque la mayonnaise avait pris forme.
Sincèrement, ICK s’attendait-t-il à cette place après la manche aller ?
En âme et conscience, personne ne s’attendait à ça. Néanmoins, nous avions confiance aux joueurs et au staff technique. Finir deuxième à la manche aller non, mais nous savions, l’équipe allait faire bonne figure au championnat. Cela démontre que les enfants ont assimilé la matière. Chapeau bas à toute l’équipe! Le centre sportif Ujana est considéré comme étant le fief de l’ICK.
Pourquoi ICK a du mal à faire de bons résultats à Ujana ?
C’est une question qui revient à tout moment. L’ensemble de l’équipe a du mal à digérer cela. Nous avons beaucoup échangé avec le staff technique pour comprendre les causes de cette contre-performance, mais sans succès. À mon humble avis, je pense que c’est un problème d’excès de zèle de la part de mes joueurs ou peut-être l’engouement du public. Les jeunes n’arrivent pas à gérer la pression du public. Tel est mon constat ! N’empêche, nous y travaillons. Je pense que les choses vont changer au cours de la manche retour.
Ce n’est pas le fait de voler la vedette aux anciens clubs tels que AC Matonge et tant d’autres ?
Je ne crois pas vraiment. Aujourd’hui, ICK fait la fierté de toute la commune de Kalamu, puisque les autres équipes de cette juridiction évoluent dans des divisions inférieures de la ville de Kinshasa. ICK est la seule équipe de Kalamu affiliée à l’EPFKIN. Donc, c’est une fierté pour tout ‘‘Mwana Kalamu’’.
Comment comptez-vous aborder cette phase retour ?
Au préalable, ICK a fini la manche aller en deuxième place du championnat, ex-aequo avec le maillot jaune, en termes des points. Le discours est simple, j’exhorte les enfants à continuer sur la même lancée. ICK affrontera match par match. C’est avec cette méthode qui nous permettra d’occuper une place utile à la fin de la saison sportive. Je vous rappelle que notre équipe joue premièrement le maintien et, l’appétit vient en mangeant, c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Si les opportunités se présentent à nous, nous allons les saisir.
Est-ce que les joueurs sont bien traités sur le plan financier ?
Depuis belle lurette, les dirigeants travaillent avec des moyens de bord pour encadrer la jeunesse. Nous le faisons par passion, c’est pour épargner cette jeunesse de la délinquance juvénile, mais sans l’appui des décideurs. Chez ICK, les joueurs bénéficient d’une petite prime qui leur permet de répondre à quelques besoins. Cela ne représente rien dans l’ensemble, au moins, cette petite prime résoud quelques problèmes. C’est ici l’occasion de lancer un appel pathétique aux décideurs en vue d’apporter le soutien aux dirigeants sportifs.
Les dirigeants sportifs réagissent-ils sur l’absence d’ambulance lors des matchs de l’EPFKIN?
A l’époque, il y avait la présence remarquable d’une ambulance, lorsque les matchs se jouaient, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les dirigeants des clubs ont saisi la balle au bond, lors de la réunion d’évaluation pour évoquer ce problème d’ambulance. Le comité exécutif de l’EPFKIN a pris bonne note, j’espère qu’il y aura une suite favorable, au cours de la manche retour. Lors de cette réunion, nous avons aussi évoqué le problème sécuritaire. Les équipes sont beaucoup exposées, suite à l’absence des agents de l’ordre. Mais lorsqu’il s’agit d’une amande, l’EPFKIN ne badine pas. Moindre pépin, c’est la sanction qui parle. L’EPFKIN est appelée à sécuriser les différents sites de son championnat. Le Comité Alain Tsepuk a promis de réagir positivement pour le bon déroulement du championnat.