GEREMI NDJITAP : ‘‘LE FOOTBALL PROFESSIONNEL CONGOLAIS SOUFFRE’’

Le principal point à l’ordre du jour, « La présentation des rapports administratif et financier des activités de la saison dernière » qui a été d’ailleurs adopté à l’unanimité par l’assemblée. Le numéro un de la FIFPro Afrique a rappelé aux footballeurs le rôle important qu’ils jouent dans le football, tout en regrettant l’absence des parties prenantes tel que la Fédération Congolaise de Football Association. Répondant à la problématique sur l’absence des autres parties prenantes, le président de l'UFC Hérita Ilunga, a précisé que des invitations ont été envoyées à toutes les parties prenantes du football congolais, malgré leurs absences.

Des absences pas faciles à digérer pour le président de l’UFC, même s’il pense que son institution restera toujours ouverte à tous pour le bien du football congolais. Par la même occasion, Geremi Ndjitap a abordé la problématique de la situation du sport en République démocratique du Congo. “ Lors des échanges réguliers avec Hérita Ilunga, je vous avoue être souvent resté bouche bée, alors que votre président peignait la situation alarmante du football dans votre pays et ses retombées néfastes sur les footballeurs professionnels, dont le statut est à géométrie variable - comme l’est le respect de leurs contrats, quand contrat il y a… - plonge toute une profession, exsangue de protections sociales au demeurant, dans une précarité toujours plus prégnante. Alors qu’au regard de son histoire, de son palmarès continental et de son potentiel qui ne se dément pas - mais pour combien de temps encore ? -, la République Démocratique du Congo devrait donner l’exemple, elle saute d’une crise à l’autre avec une régularité confondante”, a-t-il regretté.

Le numéro un de la FIFPro Afrique, a aussi placé quelques mots sur l’arrêt du championnat national l’année dernière. “ Concernant l’arrêt du championnat, la saison dernière, je rejoins l’UFC et quelques autres voix issues des parties prenantes de votre football pour reconnaître que c’était là la meilleure solution. Mais c’est aussi, ne nous trompons pas, un terrible aveu de faiblesse qui, vous pouvez me croire, a beaucoup été commenté sur le continent. Comment et pourquoi le football congolais en est-il arrivé là ? Au-delà des raisons structurelles inhérentes à la superficie du pays, au-delà d’une économie du football bâtie en totalité ou presque sur le mécénat et les subsides de l’État, le football professionnel congolais souffre – et il n’est pas le seul sur notre continent – de trop de querelles internes, qui font que le profit de quelques-uns prime sur l’intérêt général. Et je ne parle pas forcément d’argent ici ” a-t-il ajouté dans son allocution.

Avant de clôturer son discours, le président de la FIFPro Afrique, a ensuite déploré le non-respect de l’accord de contrat par les clubs congolais. “ Quelle triste image renvoie la RD Congo quand ses clubs phares, aux palmarès à couper le souffle, se distinguent par leur capacité à refuser à leurs joueurs de signer des contrats en bonne et due forme et qu’ils sont régulièrement rattrapés par la patrouille (en l’occurrence l’UFC et la FIFPRO) avant d’être sanctionnés par le TAS ! ”, conclut-il.

Il sied de noter que plusieurs autres invités de marque ont pris part à cette assemblée, il s’agit notamment des anciens footballeurs Aziz Makukula, Matumona Roum, le chargé des questions juridiques de la FIFPRO, Loïc Alves, qui a d’ailleurs éclairé la lanterne de l’assemblée sur des questions ayant trait à son travail.